La capture de la tradition matérielle des disciplines de l’archive par l’industrie des médias de la communication courante aboutit à un paradoxe : sur le plan imaginaire, le geste documentaire est de plus en plus oublié et invisible ; sur le plan pratique, on assiste au conditionnement, à l’instrumentation, à l’instrumentalisation de l’héritage de siècles d’histoire de l’acte documentaire. L’article étudie la manière dont l’évolution des médias informatisés vers une industrie des passages amplifie ce paradoxe, jusqu’à défaire le lien entre forme documentaire, document, dispositif info-communicationnel et pensée documentaire.
Posté par Yves Jeanneret, mis à jour le 26 juillet 2016