Pendant les mois d’été, quand l’activité des entreprises ralentit, et que les lecteurs de la presse économique sont susceptibles de prendre des vacances, enrichissant leur collection de souvenirs culturels ou touristiques, le quotidien Les Échos propose de son côté des séries de portraits. Cet article analyse l’une de ces collections, qui décline le genre de la biographie d’entrepreneur sur un mode mineur, en s’atta-chant aux vies des artisans français. Déplaçant le curseur sur l’échelle du social, ces articles révèlent les limites du genre même du portrait. La confrontation entre biographies de « patrons » et biographies d’artisans met au jour les enjeux sémiotiques d’une forme associée à la valorisation de l’individu, et qui passe difficilement du récit d’une vie extraordinaire, à la figuration de l’ordinaire.
Posté par Adeline Wrona, mis à jour le 14 avril 2014