Colloque Transnum 2020

Le programme transversal TRANSNUM fédère au sein de l’al- liance Sorbonne Université les chercheurs et les initiatives analy- sant les transformations liées au développement du numérique. En 2018, un premier colloque Penser le numérique comme trans- formation s’était intéressé à leurs dimensions épistémologiques, socio-cognitives, médiatiques et citoyennes, ou encore socio-éco- nomiques.

normes et valeurs comme l’autorité ou la performance — tandis que d’autres ont la forme de projets plus visibles et spectaculaires — à travers le déplacement des compétences et des savoirs collectifs portés par les institutions, le renforcement des techniques de ges- tion ou de contrôle, ou de nouveaux objectifs scientifiques.

Les résultats de ces premiers travaux et les changements sur- venus depuis lors nous invitent aujourd’hui à interroger ces trans- formations sous l’angle de processus et projets de numérisation qui s’avèrent à la fois socialement situés, et très diversifiés dans leurs origines et leurs finalités. Que des patients partagent en ligne leurs expériences, que des Etats mettent en place des systèmes de « crédit social », que des chercheurs en sciences humaines colla- borent avec des ingénieurs, ou que l’industrie du tourisme cherche à innover, la numérisation répond à de multiples agendas. Certains processus sont relativement discrets — dans la redéfinition subtile des objets, des activités et des subjectivités, la réélaboration de

Par la présentation des travaux d’une partie des équipes et une série de tables rondes interdisciplinaires, cette journée vise à mettre en commun et confronter les compréhensions académiques de ces phénomènes. Dès lors que les mondes sociaux concernés par ces processus et projets continuent de s’étendre, de l’université à la santé en passant par le commerce et la citoyenneté, les pratiques de numérisation à l’œuvre dans la société interpellent un nombre croissant de disciplines. Celles-ci proposent chacune leurs défi- nitions épistémologiques et leurs programmes méthodologiques pour les prendre en charge. Autour d’enjeux saillants —explicabilité de l’intelligence artificielle, diffusion des « logiques de plateformes », numérisation de la santé, écologie — les participants présenteront leur contribution à l’analyse des politiques de numérisation.

Programme

9H00 Conférence inaugurale : Les humanités du numérique. Bruno Bachimont (Sorbonne Université). Discutant : Laurent Petit (Gripic).

9H45 Synthèse du séminaire doctoral interdisciplinaire «Faire avec le numérique dans la recherche». Marine Siguier (Gripic) et Marine Buffard (Gripic).

10h15 La mise en lexique «du numérique» : formules, concepts et positions de recherche.
Guillaume Heuguet (Gripic) et
Gilles Siouffi (Sorbonne Université).

10H45 Le numérique et la politique du visible : invisibilités subies, invisibilités choisies. Virginie Julliard (GRIPIC), Joëlle Le Marec (Gripic), Camille Rondot (Gripic).

11H15 Table-ronde
Politiques de l’intelligence artifi- cielle, éthique et «explicabilité». Avec Raja Chatila (ISIR), Karl Pineau (Costech), Clément Hennin (INRIA).

14H00 Table-ronde
Politiques des plateformes numériques : stratégies économiques, médiations culturelles et contrôle social. Vincent Bullich (Gresec), Caroline Marti (Gripic), Frédéric Huet (Costech), Yuwen Zhang (Gripic).

15H15 Forums de patients : questions autour de l’autorité et du partage en ligne des savoirs en santé.
Juliette Charbonneaux (Gripic).

16H30 Table-ronde
Le numérique face à l’écologie : calculer les risques ou/pour penser les mondes ?
Avec Fabrice Flipo (LCSP),
Joëlle Le Marec (Gripic), Luc Abbadie (IEES).