Les outils chronologiques, frises historiques, lignes du temps, sont d’autant moins interrogés qu’ils semblent évidents. Comment, sans leur aide, rendre compte du passé ? À partir de l’exemple des outils chronologiques présents sur le site institutionnel du Groupe Caisse d’Épargne, cet article propose de montrer que, tout en produisant une représentation du passé, la raison d’être de ces outils est de donner à lire les processus de changement qui traversent l’organisation. Figurant le présent tout autant que le passé, ils participent à la mise en œuvre du changement par la représentation qu’ils en donnent, entre continuité et discontinuité historique. Ce faisant, ils peuvent être compris comme une forme périphérique d’exercice du pouvoir managérial.
Posté par Julien Tassel, mis à jour le 11 juin 2014